Elio Petri, en dépit d'un oscar et d'une Palme d'or, demeure un cinéaste méconnu. Pourtant sa filmographie qui court sur près de vingt années de 1961 à 1979 dresse un tableau sans concession de l'Italie de ces années de mutation. Chacun de ses films montre la perversion à l'œuvre dans un pays qui s'accommode de la corruption, de la criminalité, de l'omnipotence d'un système. Une perversion qui imprègne les individus, nourrit leurs névroses, dénature leurs comportements.
Le critique et historien Jean A.Gili qui fut son ami et Jean-Baptiste Delpias nous invitent à redécouvrir cette œuvre singulière, politique et populaire, qui aujourd'hui résonne plus que jamais.